Le village est connu sous le nom de Graveium en 1137.
Il est le siège d’une terrible bataille franco-prussienne le 18 août
1870 connue aussi sous le nom de bataille de Saint-Privat.
On ne sait si c’est la densité du tir des armes à feu et des canons
ou le nombre de soldats tombés au champs de bataille qui a
donné naissance à l’expression « ça tombe comme à Gravelotte » ou « pleuvoir comme à Gravelotte » lorsqu’il pleut ou grêle énormément
( Voir la lettre ci-dessous retrouvée sur un soldat,
Palmyr Lanquetin). La bataille opposa les VIIème et VIIIème
Corps prussiens dirigés par le général von Steinmetz aux IIème
(du général Frossard) et IIIème Corps (du général Leboeuf)
français du maréchal François Achille Bazaine. Les Prussiens
occupent, après les mouvements de la veille, le village de
Gravelotte et le côté ouest du ravin de la Mance. Les Français,
eux, occupent le côté est du ravin sur les hauteurs de Rozérieulles.
Durant les mouvements prussiens du 17, le génie français a
fortifié ses positions et les fermes avoisinantes du Point du Jour,
de Saint-Hubert et de Moscou. Les Prussiens ont rencontré une
vive résistance française, sans jamais réussir à déstabiliser
l’organisation adverse. Au prix de pertes terribles, ils réussissent
à prendre la ferme de Saint-Hubert. La nuit mettra fin au carnage.
On déplore près de 5300 morts et 14500 blessés prussiens et
1200 morts, 4420 disparus et 6700 blessés français. L’armée
française choisit, malgré une égalité franco-allemande,
d’abandonner le terrain pour se réfugier à Metz. Cette bataille est
le tournant de la guerre de 1870, d’une part par le repli des
français sur Metz et sa capitulation deux mois après, le 27
octobre, d’autre part la perte de l’une des deux armées françaises,
celle du Rhin. La bataille de Gravelotte est la dernière bataille
occidentale où la cavalerie a eu un rôle à jouer.